Ils aiment les bleus. Pas les porte maillots de l'équipe de France mais les belles ecchymoses échangées à l'issue des matches. L'anti-héros de cette Novella ressemble aux "épaves" que David Goodis scénarisait dans le roman noir américain des années cinquante. Supporter du stade brestois, ceux d'en face l'exaspèrent, et entre bas du front, la castagne est de rigueur. Yvon Coquil, ancien charpentier des chantiers navals, met en évidence les failles d'un personnage abimé par l'alcool et le manque d'horizon. Sur un champ social que les "extrêmes" labourent avec constance, on pressent sa glissade vers une fin de partie désespérée.
Dernier rempart – Yvon Coquil – Éditions In8 – 84 pages – 8,90€ - ***
Lionel Germain
Lionel Germain
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