Le journaleux, c'est Schlesinger, un personnage fringué avec des poubelles. Dans son pays dont le nom claque comme un coup de fouet sur l'honorabilité européenne, les jeunes filles disparaissent d'un centre de désintoxication. Pour ce demi-frère d'Arpad Soltesz, lui-même journaliste engagé dans la lutte contre le crime organisé, l'enquête de voisinage mène aux portes d'un pouvoir aux gonds huilés par la mafia calabraise.
Dans la réalité, référence explicite à l'assassinat d'un journaliste en 2018, l'affaire a quand même provoqué la démission de Robert Fico à la tête du gouvernement slovaque. Quant au polar, tout finit par où tout commence avec cette mise en abîme du réel et de la fiction à laquelle nous abandonne Arpad Soltesz. Ce monde est rarement meilleur après le dernier mot d'un roman noir.
Le Bal des porcs – Arpad Soltesz – traduit du slovaque par Barbara Faure - Agullo noir – 392 pages – 22€ - ***
Lionel Germain
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