Dalle de béton, zombies enracinés dans l'asphalte, le décor se superpose de faubourg en faubourg. On parle de France périphérique et Nathalie Sauvagnac y plante sa caméra subjective. Le narrateur survit dans un présent sans futur dopé aux mauvais rêves d'un pote marginal. On raconte des histoires aux enfants mais l'insupportable désamour d'une mère ne produit qu'un conte funeste. Polar minéral.
Les Yeux fumés – Nathalie Sauvagnac – Éditions du Masque – 190 pages – 19€ - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 13 octobre 2019Lire aussi dans Sud-Ouest