"La vie est ce petit rien que la mort nous laisse." C'est à cette citation de Walt Whitman que Jordi Ledesma a emprunté le titre de son roman. Dans une Espagne oblitérée par un soleil de plomb, le narrateur cherche à contrer l'usure du temps en reprenant la chronique d'une jeunesse assignée à la violence, à la drogue et à l'ennui. Entre les petits délinquants, les gros trafiquants et les étranges compromissions d'un commandant de la Guardia civil, les femmes sont les objets d'un désir tourmenté. Un tableau implacable de la prétendue douceur de vivre des stations balnéaires.
Ce que la mort nous laisse – Jordi Ledesma – Traduit de l'espagnol par Margot Nguyen Béraud – Asphalte – 208 pages – 20€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 6 octobre 2019Lire aussi dans Sud-Ouest