Ce n'est pas l'ellipse qui caractérise l'œuvre de Tim Willocks. De "Bad City blues" au "Douze enfants de Paris", ce psychiatre, grand maître des arts martiaux, a irrigué la littérature britannique d'un fleuve rouge où se mêlent violence singulière et meurtres de masse. Délaissant les fractures de l'Histoire, il règle les comptes de l'apartheid à travers le meurtre accidentel d'une jeune Noire renversée par un Blanc fortuné. Portrait vengeur d'un flic et scène d'anthologie dans le désert africain.
La mort selon Turner – Tim Willocks – Traduit de l'anglais par Benjamin Legrand – Sonatine – 400 pages – 22€ - ***
Lionel Germain