Que le Bien et le Mal soient des catégories livrées à l'arbitraire des philosophes n'embarrasse guère les romanciers en quête d'un manichéisme accessible. Ici la science est invitée à la noce fictive entre la morale et le suspense. Sébastien Bohler, spécialiste de neurobiologie, a créé avec Franck, un personnage de psychopathe emblématique de cette figure du Mal que les chercheurs ambitionnent de modifier par l'opération du saint bistouri. Bon suspense sur la nature profonde de l'âme humaine.
L'homme qui haïssait le bien – Sébastien Bohler – Robert Laffont – 416 pages – 21,50€ - ***
Lionel Germain