Si le roman a un rôle dans la transformation sociale, c'est celui de symptôme. La poétique incandescente de Sébastien Raizer consume les derniers lambeaux du rêve occidental. Roman de l'effacement du réel dans le bourdonnement numérisé du monde, "Minuit à contre jour" clôt la trilogie des "Équinoxes" et prolonge le cauchemar de Dantec sous la forme d'un divertissement ultime.
Minuit à contre jour – Sébastien Raizer – Série noire Gallimard – 388 pages – 21€ - ****
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 15 octobre 2017