Ce "nouveau" roman de Charyn date en fait de 1985. Féérie macabre, il délocalise les horreurs de la Guerre du Vietnam dans "l'appendice crasseux du Lower East-Side de Manhattan". Sarah Fishman, infirmière en chef d'un hôpital de la CIA, devenue Sarah Saïgon dans l'enfer new-yorkais, partage sa folie avec le Prof, un vétéran à la cervelle endommagée par les éclats d'obus. Charyn avait abandonné Isaac Sidel pour cette hallucination qu'on a du mal à raccrocher au réel.
Cris de guerre Avenue C – Jérôme Charyn – Traduit de l'américain par Marc Chénetier – Mercure de France – 428 pages – 25,80€ - **
Lionel Germain