Au-delà de l'histoire du jazz et du rêve d'émancipation des Noirs, Mary Morris nous restitue les couleurs sépia du mélodrame. Sur la claudication grinçante du ragtime, Benny, petit livreur de casquettes et pianiste déjà doué, se laisse fasciner par le pouvoir de la musicienne du théâtre. Jusqu'au jour où c'est lui qui attire les foules quand le film n'en vaut plus la peine. Gangsters, fièvre sensuelle et années folles.
Jazz Palace – Mary Morris – Traduit de l'américain par Michèle Herpe-Voslinsky – Liana Levi – 416 pages – 22€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche - 18 septembre 2016