La collaboration n'en finit pas de titiller l'imagination des romanciers. Il faut dire aussi que la figure du traître ou de l'arriviste cupide constitue un contrepoint efficace à l'imagerie héroïque d'une résistance largement fantasmée. Nogaro n'a pas besoin d'en rajouter pour saisir la vérité de son personnage détestable, un milicien cruel reconverti après la guerre en entrepreneur. Mais la mémoire, même trafiquée laisse toujours des traces. Règlement de comptes à Saint-Etienne dans un polar au format économe.
La guerre a son parfum – Jean-Louis Nogaro – Caïman – 70 pages – 8,50€ - **
Lionel Germain