Indridason épuise les perspectives de l'être et de l'absence, recomposant dans ces jeux de lumière le paysage contrasté de son île. En 1972, la guerre est froide et en surplomb d'une intrigue apparemment classique sur l'assassinat d'un jeune garçon épris de cinéma et de sons enregistrés, on observe l'affrontement brutal mais invisible entre les Russes et les Américains. Avec bien-sûr, l'entrée en scène très remarquée d'Erlendur.
Le duel – Arnaldur Indridason – Traduit de l'islandais par Éric Boury – Métailié – 320 pages – 19,50€ - ***
Lionel Germain