Dernier épisode de la trilogie de la crise initiée avec "Liquidations à la grecque", ce roman d'anticipation écrit en 2012 se lit désormais comme une uchronie douloureuse. Non, la drachme n'a pas remplacé l'Euro en 2014 et la misère n'a pas besoin d'une devise en son nom pour prospérer. Petros Markaris ne joue pas avec les mots: immigrés harcelés, peuple en détresse, les fantômes des colonels ne sont plus très loin.
Pain, éducation, liberté – Petros Markaris – Traduit du grec par Michel Volkovitch – Seuil – 256 pages – 21€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 27 avril 2014