"Serena évaluait généralement un texte selon trois critères. Le premier était le plaisir de lecture: quand l'écriture était fluide, elle assignait un point. Le deuxième concernait l'autrice ou l'auteur, qui selon elle devait disparaître du récit. Or elle voyait souvent passer d'ennuyeux romans autobiographiques ou autofictif. Comme disait son chef, « à moins que tu ne sois Hemingway, on se fiche de ta vie ». En même temps, Serena détestait les auteurs ayant une prétention intellectuelle, qui voulait donner des leçons de vie aux lecteurs ou catéchiser le monde. Son troisième critère d'évaluation était le plus important de tous. Serena détestait les fins fermées: comme après un bon repas, elle voulait rester sur sa faim."
L'éducation des papillons - Donato Carrisi – Traduit de l'italien par Anaïs Bouteille-Bokobza – Calmann-Lévy noir – 495 pages – 22,90€ - ***
Sur le site de l'éditeur