À en croire l'Écossais Ian Rankin, Dominic Nolan a quelque chose d'Ellroy comme s'il dupliquait "l'effroi obsessionnel" de l'Américain dans "le Londres des années Quarante". Rappelons-nous aussi David Peace qui avait déjà électrisé la scène anglaise avec ses polars sur le Yorkshire et sur le Tokyo apocalyptique de la Guerre.
Nolan entreprend de raconter la traque d'un tueur en série de prostituées, et son flic qui démarre l'enquête en 1935 est du genre obstiné. Ce grand roman noir aux harmonies gothiques se nourrit du terreau criminel de l'entre-deux guerres à Soho. Sans les fulgurances et les ruptures narratives d'Ellroy, ça ne manque malgré tout pas de souffle.
Vine Street - Dominic Nolan – Traduit de l'anglais (GB) par Bernard Turle – Rivages noir – 672 pages – 24,90€ - ***
Lionel Germain
Lionel Germain