Jill Joyce est une star de la télé dans "La Poupée pendouillait". Capricieuse, nymphomane et toxico, elle reçoit des lettres de menace qui conduisent les studios à embaucher Spenser pour la protéger. Il se trouve que Susan est conseillère "psy" sur le tournage du feuilleton ce qui nous vaut une enquête familiale. Ce roman n'est pas sans rappeler "Printemps pourri" où le privé se livrait à un véritable boulot d'éducateur auprès d'un adolescent en pleine tourmente.
Dans "Rose sang", Spenser aide le sergent Belson à retrouver le "tueur à la rose rouge" qui s'attaque aux femmes noires de Boston. Ce n'est pas un boulot agréable et Susan est encore là pour donner un coup de main. Mais voilà, Susan commence à nous énerver. C'est un peu madame "je-sais-tout". A force de se comparer à Sartre et Simone de Beauvoir, les deux tourtereaux ont perdu le sens de la mesure. "Tu es ma vie comme la musique au bord du silence" ose affirmer Spenser. "La musique au bord de quoi?" demande Susan atteinte du syndrome de Ludwig.
Heureusement, avec ses copains Spenser redevient lui-même, comme avec Hawk par exemple, conforme à la légende classique des grands solitaires du roman noir.
La poupée pendouillait – Robert Brown Parker – Série noire Gallimard (1991) - **
Rose sang – Robert Brown Parker – Série noire Gallimard (1988) - **
Lionel Germain