Le crime parfait n'existe pas, sauf à faire du narrateur le criminel, ce qui revient à ôter au crime son invisibilité.
Chaque lecteur de roman policier est nostalgique du suspense absolu délivré par Agatha Christie dans "Le Meurtre de Roger Ackroyd". C'est ce genre de lecteur que nous présente Peter Swanson dans un exercice de style réjouissant. Le libraire Malcolm Kershaw a publié sur son blog "Huit crimes parfaits", une étude sur la littérature policière qui prouve la perversité des intrigues et pourrait donner des idées aux criminels. Ce passage à l'acte d'un imitateur désigne le libraire comme suspect et ménage de belles surprises au lecteur. À mourir de lire.
Huit crimes parfaits – Peter Swanson – Traduit de l'américain par Christophe Cuq – Gallmeister – 352 pages 24,30€ - ****
Lionel Germain