Erskine Caldwell, c'est la brutalité du matériau humain coincé dans les ornières desséchées de la Grande dépression. On revisite régulièrement ce sud où les Blancs ne le disputent aux Noirs qu'au prix d'un statut mensonger lié à la couleur de la peau. Lov et Jeeter, abrutis par la faim, nous donnent la mesure de la détresse humaine et de l'asservissement des femmes. Au fond du trou. Sans espoir d'en sortir.
La route du tabac – Erskine Caldwell – Traduit de l'américain par Maurice Coindreau – Belfond Vintage – 224 pages – 17€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 4 mars 2018