Relisant Morris aujourd’hui, il est tentant de voir en lui un précurseur de Tolkien. C’est aller vite en besogne. Cet activiste qui faisait feu de tout bois avec talent, poésie, peinture, architecture, est surtout le dernier représentant de l’utopie socialiste du XIXe siècle, un contemporain de Paul Lafargue. La lecture de ce roman de chevalerie décalé plein de femmes-fées et de jeunes gens téméraires n’en est que plus attrayante.
La Source au bout du monde - William Morris - Traduit de l’anglais par Maxime Shelledy et Souad Degachi - Libretto, 2 volumes - 798 pages – 21,80€ - ****
François Rahier – Sud-Ouest-dimanche – 22 octobre 2017