Une courte série TV britannique des sixties a immortalisé le Numéro 6 clamant qu’il est un homme libre dans le décor truqué du Village. Quand Disch, vieux routard de la SF, novélise l’histoire, il la tire vers Shakespeare, Kafka ou Borges: la réalité que nous percevons, et dont nous conservons l’épaisseur temporelle par la mémoire, est peut-être illusoire. La prison où l’on vit est le monde.
Le Prisonnier - Thomas Disch – Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jacqueline Huet - Mnémos – 272 pages – 19€ - ****
François Rahier – Sud-Ouest-dimanche – 19 mars 2017