Quand un homme ou une femme évoque la prunelle de ses yeux, le sens figuré nous attendrit avec l'image d'un môme. Pour Gabriel, le môme s'appelle Victor et il est mort assassiné à 17 ans. Ce drame a du coup réactivé le sens propre et Gabriel a réellement perdu la vue. Une cécité de conversion avec laquelle il devra compter pour mener cette enquête œdipienne à l'envers. La vérité parfois, ça crève les yeux.
La prunelle de ses yeux – Ingrid Desjours – Robert Laffont – 320 pages – 20,50€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 11 décembre 2016