Le Charlie de Peter Farris est un petit homme désolant et désolé de sa petite vie d'employé d'une petite banque dans un bled encore plus petit que ses rêves. Hobe Hicklin, lui, est un grand méchant sorti d'une prison où la fraternité aryenne fait la loi. Peter Farris le met sur le chemin de la banque. Après un braquage associé à une prise d'otage, Charlie et Hicklin vont apprendre à se haïr avec du monde aux trousses. Sombre, rythmé, voilà un condensé du cauchemar américain, auquel Farris offre une conclusion surprenante et tragique.
Dernier appel pour les vivants – Peter Farris – Traduit de l'américain par Anatole Pons – Gallmeister – 384 pages – 18,40€ - ***
Lionel Germain