On retrouve dans ce dernier roman de Kanon, les préoccupations de "L'Ultime Trahison". Comment échapper à un système totalitaire pour mieux se faire piéger dans un autre. Entre la paranoïa maccarthyste et la terreur soviétique, les ponts sont parfois invisibles. En 1949, c'est Alex Meier, écrivain juif communiste, qui espère beaucoup, comme Bertolt Brecht, des mirages de Berlin Est après avoir subi les foudres de Washington. Poison de la propagande et jeux de dupes.
Berlin 49 – Joseph Kanon – Traduit de l'américain par Lazare Bitoun – Seuil – 416 pages – 22,50€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 17 avril 2016