François Claudius Simon, flic au Quai des Orfèvres, enquête sur l'assassinat d'un Russe soupçonné d'être un ancien espion du tsar. On est à Paris en 1920 et l'inspecteur retrouve les exilés que fréquentait aussi sa fiancée Elsa, quelques peintres aux noms évocateurs: Soutine, Modigliani, Picasso. Elsa quant à elle a rejoint le mouvement révolutionnaire d'octobre 17 et François courtise ses souvenirs.
À Paris, la guerre fait rage entre émigrés partisans de la nouvelle dictature et nostalgiques des fastes de l'ancienne, tandis qu'une poignée tente le juste milieu dans un mouvement baptisé "Russie intégrale". Mais déjà, derrière le duo Lénine-Trotski, à Moscou se profile la silhouette d'un certain Staline. La berceuse de "Sosso", alias Staline, fournie par l'Okhrana, sinistre police secrète de l'ancien régime, accréditerait la thèse d'un étrange double jeu du futur maître du Kremlin. Rythmé, documenté. Emballé, c'est pesé.
La berceuse de Staline – Guillaume Prévost – 10/18 – 360 pages – 8,10€ - **
Lionel Germain