Quelques grammes de pur plaisir pour le lecteur à chacune de ces nouvelles où le superflu est hors champ, évacué dans la sueur. Des harmonies reconnaissables mais une ligne mélodique toujours surprenante, singulière. En 70 pages, on revisite un standard du crime, l'assassinat de Luther King, on se promène d'Atlanta à Memphis. Les solos s'entrecroisent. On change de thème, Paris, Barbès, les putes et les camés. Par-dessus tout: la magnifique petite note bleue de Marc Villard.
Un ange passe à Memphis – Marc Villard – Rivages – 300 pages – 9,15€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 10 juin 2012