Des
enfants, considérés comme des déchets, survivent dans les tunnels de Stockholm.
C'est le bilan d'une privatisation de la misère confiée à des requins sans
scrupule. Les petites filles victimes d'abus sexuels se terrent avec les
malades mentaux abandonnés par la psychiatrie. Le commissaire Ewert Grens dont
la femme agonise depuis vingt-sept ans dans une unité de soins intensifs est le
symbole de cette défaite européenne. "Dans ce roman, tout ce qui est
invraisemblable est vrai" disent les auteurs. Bonjour tristesse.
La fille des souterrains –
Roslund & Hellström – Traduit du suédois par Terje Sinding – Presses de la
Cité – 334 pages – 21€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche - 20 janvier 2013