Il
faut bien se mettre dans le crâne que le vingtième-siècle, c'est déjà de
l'histoire ancienne. La preuve, le polar historique s'installe à l'époque où
Giscard débutait son premier et unique mandat. Après avoir accusé Mitterand
d'être l'homme du "passé", il allait devenir l'homme du
"passif" en 1981 et rendre son tablier avec mauvaise humeur. Mais ce
ne sont pas les tribulations politiques des hommes de pouvoir qui intéressent
Jean-Pierre Allaux davantage soucieux de contexte et de culture. Son personnage
principal est le conservateur des Monuments Français. Pour sa troisième
enquête, il nous emmène à Reims. On inaugure les vitraux dessinés par Chagall quand
une série de meurtres va bientôt gâcher la fête. Voyage au cœur de la
bourgeoisie provinciale et des secrets de famille.
Et l'ange de Reims grimaça –
Jean-Pierre Allaux – 10/18 – 212 pages – 7,10€ - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 27 janvier
2013