D'une
coupe du monde à l'autre, près de vingt-cinq ans de la vie d'un flic, jeune
dragueur compulsif dans la chaleur des nuits italiennes, puis sage et vieux
quand il reprend l'enquête sur le meurtre d'une jeune fille, enlisée dans les
non-dits de l'église et les obstructions politiques. Instrumentalisation des
Roms, recherche d'un bouc émissaire pour échapper à la faillite du rêve
communautaire européen, Costantini analyse avec beaucoup de finesse les menaces
qu'on voit déjà s'actualiser dans les faubourgs d'Athènes.
Tu es le mal – Roberto Costantini – Traduit de l'italien par Anaïs Bokobza – Presses de la Cité – 575 pages – 23€ - ***
Lionel Germain