Le polar est un luxe littéraire et la Palestine manque de tout. Matt Rees a créé Omar Youssef pour dénoncer les travers d'une société palestinienne corrompue. C'est dans la logique du roman noir. Sauf que Matt Rees n'est pas palestinien. Jusqu'à vendredi, c'est donc du côté israélien qu'on interrogera les rapports entre les deux peuples avec les polars de Shoulamit Lapid, Batya Gour et Yishaï Sarid.
Les
éditions Fayard explorent deux facettes du polar israélien en publiant les
romans de Batya Gour et de Shoulamit Lapid, deux femmes nées à Tel-Aviv et qui
ont créé des personnages récurrents, le commissaire Michael Ohayon pour Batya
Gour et la journaliste Lisie Badikhi pour Shoulamit Lapid. Cette dernière se
distingue par l’originalité de son héroïne, enracinée dans la capitale du
Néguev, et dont toutes les aventures mettent en évidence un réseau familial
compliqué. Intelligente, dynamique et volontaire, elle enquête ici sur des
magouilles liées à la fermeture d’une usine. Un éclairage intéressant de la société
israélienne.
Tempête sur Beershéva - Shoulamit Lapid - Traduit de l’hébreu par Laurence Sendrowicz - Fayard - 395 pages - 18,90€
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 6 février 2000 -
découvrir l'interview de Matt Rees pour Rue89. (vidéo de 3 minutes sur Daily Motion)