Le réel n'est certainement pas réductible au souvenir, la reconstitution du passé étant tributaire de la largeur du rétroviseur. Il y a ces angles morts où se joue l'essentiel de ce qu'on n'a pas voulu voir, comme dans cet excellent roman de Chirovici. Un agent littéraire reçoit le manuscrit témoignant d'un crime vieux de trente ans. Mais la vérité s'épuise dans les profondeurs du miroir. Trouble et troublant.
Jeux de miroirs – E.O. Chirovici – Traduit de l'anglais par Isabelle Maillet – Pocket – 352 pages – 7,40€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 24 juin 2018Lire aussi dans Sud-Ouest