Le roman noir est un art poétique qui procède de l'imitation. Ce à quoi s'en tient presque Gianni Pirozzi avec son flic narrateur perdu dans les marges de la loi. Le Barbès de Villard, l'onirisme de Pagan sans les scories trop lumineuses, le pessimisme d'Hervé LeCorre et le monde des Gitans qui redessine le destin à l'ombre de Sara la Noire, comme le rappelle Christophe Dupuis dans la postface, voilà un auteur précieux dans le paysage du polar français.
Sara la Noire – Gianni Pirozzi – Rivages – 200 pages – 7,50€ - **
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 30 novembre 2014