Quoi de plus fascinant sur le plan romanesque que le voyage dans le temps? En s'emparant de cette thématique, Emily St John Mandel redéfinit le réel à partir des conséquences de ces incursions dans le passé. En 2401, les hommes installés dans des colonies lunaires qui répliquent sous cloche les apparences du paradis terrestre, sont sous la surveillance de l'Institut du Temps. Des agents sont chargés de réparer en douceur les modifications provoquées par un tourisme temporel désormais interdit.
Entre dissidence et emprise totalitaire, cette chronique d'un présent sans cesse insaisissable est une remarquable expérience littéraire.
La Mer de la Tranquillité – Emily St. John Mandel – Traduit de l'anglais (Canada) par Gérard de Chergé – Rivages – 304 pages – 22€ – ****
Lionel Germain
Lionel Germain