C'est une trilogie qui s'achève et Nicolas Lebel l'avoue volontiers, il s'agissait avec ces trois romans de rompre un premier cycle de polars consacrés au Capitaine Mehrlicht pour tenter une incursion dans le thriller. Chaque intrigue se déploie autour d'une bande de criminels baptisée "les Furies" (en référence aux divinités vengeresses de la mythologie), et d'un autre personnage de policier, Yvonne Chen.
Une héroïne vraiment pas commode, capable de vous en coller une dans le buffet sur un simple changement d'humeur. Placardisée par ses chefs de la "Crim", elle joue les infiltrées pour un autre service. Et on ne sait plus trop sur quel chausson danser avec ces "Furies", des tueurs à gages qui pratiquent le pas de deux autour de leurs victimes. Yvonne, experte au double jeu sur un billard à plusieurs bandes, les pourchasse alors même que le maître de ballet la recrute pour exécuter un des deux frères propriétaires d'un vignoble dans les Vosges.
Après "Le Gibier" et "La Capture", "L'Hallali" pourrait bien sonner la fin de partie pour l'héroïne atypique de Nicolas Lebel. Mais attention au changement de pied.
L'Hallali – Nicolas Lebel – Le Masque – 300 pages – 20,90€ - ***
Lionel Germain
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