Si vous cherchez un Dur-à-cuire qui tremble comme une rosière devant une flaque de sang, adoptez Harry McCoy. Devenu flic plutôt que truand grâce au hasard de sa famille d'accueil, c'est encore en taule qu'il a son meilleur pote, Cooper, dont les activités finissent toujours par intéresser les flics de Glasgow. "Les mois d'avril sont meurtriers" dirait le regretté Robin Cook, Anglais pur sauce à la menthe mais proche du "tartan noir" écossais par le style et l'inspiration.
Alan Parks s'est calé dans les années 70 et déroule un cycle de faits-divers qui en disent long sur la société britannique. Dans cet épisode on feint de redouter les tueurs de l'IRA mais ce sont des monstruosités bien plus anciennes qui hantent l'imaginaire de certains officiers. De quoi raviver l'ulcère de McCoy et l'inciter à suspendre les hostilités en plongeant au fond d'une bouteille. De Scotch évidemment.
Les morts d'avril – Alan Parks – Traduit de l'anglais (GB-Écosse) par Olivier Deparis – Rivages noir – 444 pages – 23,50€ - *** –
Lionel Germain