Copenhague est la patrie des contes qui ont bercé notre enfance. Ceux d'Andersen, tragiques et baignés d'un froid crépusculaire, nous parlent de la petite sirène ou de la fille aux allumettes dont on retrouve la genèse dans cette fiction de Rydahl et Kazinski.
Profitant d'un trou noir de plus d'un an et demi dans le journal d'Andersen, ils imaginent en 1834, l'assassinat d'une prostituée qui va contraindre l'auteur à enquêter pour se disculper. En compagnie de personnages marqués par le destin misérable qui les condamne à la prostitution, on est saisi par une odeur de soufre à laquelle est associée l'une des plus terribles histoires du poète danois.
La Mort d'une sirène – A.J. Kazinski et Thomas Rydahl – Traduit du danois par Catherine Renaud – Robert Laffont La Bête noire – 560 pages – 21€ - ****
Lionel Germain