À 91 ans bien sonnés, Curval est un petit peu la mémoire de la SF française: ne côtoyait-il pas Boris Vian à l’expo "Présence du futur" en 1953?
Son dernier opus demeure en phase avec une œuvre marquée par la critique du fanatisme politique ou religieux et dessine les contours d’une utopie libertaire à la mesure d’un monde qui se délite. Passionnant comme un roman d’exploration façon Jules Verne, auquel l’auteur fait plus d’un clin d’œil, l’histoire se déroule sur une île-poubelle faite de plastiques agglomérés, véritable septième continent où des femmes et des hommes lassés des turpitudes du monde essaient de réinventer l’avenir.
Le paquebot immobile - Philippe Curval - La Volte - 306 pages – 20€ - ****
François RahierLire aussi dans Sud-Ouest