Aux éditions de l'Arbre Vengeur, celui qui traque les textes venus d'ailleurs s'appelle David Vincent. Gilles Verdet a lui déjà fréquenté la Série noire mais son "Nom de noms" ne pouvait pas trouver meilleure auberge.
Trois fois rien, c'est déjà quelque chose, disait Devos. L'auteur donne à entendre la petite musique des patronymes, héritage parfois indésirable, comme le souligne le narrateur de la première partie de ce roman en cinq mouvements. Au prix d'une petite entourloupe administrative, monsieur Rien rêve de se rebaptiser en Bien et ne devra pas trop se réjouir de rencontrer Aimée et Désirée… Oxymores, non-sens et rire grinçant, de quoi sommes-nous le nom?
Nom de noms – Gilles Verdet – L'Arbre Vengeur – 256 pages – 13€ - ***
Lionel Germain Lire aussi dans Sud-Ouest