Après "Mauvais coûts", où Jacky Schwartzmann déployait un humour féroce de bad boy pour dynamiter le capitalisme financier, le lecteur de "Demain c'est loin" sera tenté de prendre l'auteur pour un filou. Ce qu'il assume dans cette comédie noire. Le narrateur au nom juif et à tête d'Arabe s'embrouille avec sa banquière pour un projet loufoque: importer la terre du "bled" et la refourguer aux immigrés en manque. Du rythme, du rire et un découpage calibré pour le cinéma.
Demain c'est loin – Jacky Schwartzmann – Seuil – 184 pages – 17€ - **
Lionel Germain