Un gendarme enquête sur la disparition de sa propre fille. Ses recherches le mènent à un hôtel où il s'arrête pour la nuit. Au réveil, 12 ans se sont écoulés et il n'est plus le bienvenu nulle part. On retrouve un point commun avec un bon polar de Tackian mais Thilliez joue avec brio ses propres cartes: amnésie, monstruosité du monde de l'art et surtout une constante chez cet auteur, la mise en abîme du roman lui-même. Pluie d'oiseaux morts et shootings clandestins à la morgue, les chemins narratifs de Thilliez sont pavés de lumière spectrale.
Il était deux fois – Franck Thilliez – Pocket – 624 pages – 8,70€ - ***
Lionel Germain