Il en va des polars comme du reste, certains ne se distinguent de leurs voisins d'étagère que par cette mélancolie oppressante dont Katrine Engberg a nappé son intrigue: L'assassinat d'une jeune fille dans un immeuble appartenant à une vieille dame en train d'écrire un roman où tout semble avoir été prévu.
L'enquête ne présente rien d'épique, ni de trop pathétique, mais il y a l'inspectrice Anette Werner et la tristesse infinie de Jeppe Korner, l'autre flic de cette histoire. Avec beaucoup de finesse, Katrine Engberg nous raconte les deuils successifs et l'inexorable issue de ce bourdonnement qu'on appelle la vie.
L'enfant étoile – Katrine Engberg – Traduit du danois par Catherine Renaud – Fleuve noir – 406 pages – 20,90€ - ***
Lionel Germain
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