L'éditeur parle de virtuosité à propos de ce roman adapté par la BBC en 2018. Difficile de contester l'argument publicitaire. Helen Fitzgerald s'empare d'un thème, le meurtre d'un bébé, que le polar répugne en général à aborder de front. Ici pas de pédophile monstrueux ou de tueur en série hagard mais un couple parfait en apparence et un bébé qui pleure beaucoup dans l'avion. C'est mince et c'est pourtant l'horreur à l'arrivée. La machine infernale va se refermer sur la Maman, innocente et coupable, tandis que se dessine un triangle maudit: victime, sauveur, prédateur. Une fugue en trois mouvements, et on l'a déjà dit, une virtuose au clavier.
The Cry – Helen Fitzgerald – Traduit de l'anglais par Alexandre Civico – Equinox Les Arènes – 400 pages – 18€ - ****
Lionel Germain