Dans ce roman flirtant avec l’horreur mais empreint par moment d’une étrange poésie, la lente décomposition du corps de la victime est la métaphore de celle du corps social. Le paysage sinistré des friches industrielles du nord, l’écho des bombes et des massacres, ailleurs, dans un monde qui se délite, la folie, partout, accompagnent le personnage principal dans sa chute, comme un chœur antique, en une sorte de catharsis à l’envers.
Je serai le dernier homme… - David Coulon – Lajouanie- 292 pages - 18 € - ***
François Rahier – Sud-Ouest-dimanche – 27 mai 2018