"Une bonne conscience, c'est rien d'autre qu'une mauvaise mémoire." Le propos est marmonné par un taulard à un autre taulard sur le point d'être libéré. On est en 1972. Evan Riggs, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, est condamné à perpète pour un meurtre que le coma éthylique a effacé de son disque dur. Incarcéré depuis les années cinquante, il a pris sous son aile Henry Quin, lui-même meurtrier accidentel pour cause d'ivresse. Enfin libérable, Quin devra remettre une lettre à la fille que Riggs n'a jamais connue et que son frère shérif est supposé élever à Calvary. Passionnante intrusion dans l'intimité sulfureuse d'une petite ville texane.
Le Chant de l'assassin – R.J. Ellory – Traduit de l'anglais par Claude et Jean Demanuelli – Sonatine – 496 pages – 22€ - ***–
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 4 août 2019
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