Ce roman rappelle le bon vieux temps de la Série noire, la poisse ineffaçable dans laquelle s'engluaient les personnages de Goodis, Chase ou Thompson. Deux gamines, cloisonnées dans des rêves médiocres, s'évadent pour des épisodes de rébellion sans avenir. Mère alcoolique, beau-père gardien de prison et séducteur sans âme, les portraits sont saisissants.
Mauvaises graines – Lindsay Hunter – Traduit de l'américain par Samuel Todd – Série noire Gallimard – 288 pages – 22€ - ****
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 10 février 2019Lire aussi dans Sud-Ouest