Un écrivain londonien est invité dans un pays d'Europe centrale à occuper l'appartement d'Oskar, un ami parti régler son divorce. Mais la contrepartie va se révéler moins lisse et paisible que prévue. D'abord, il faut prendre soin des chats et surtout veiller à conserver au parquet sa brillance et son absence d'imperfection.
Ce privilège conféré à l'écrivain s'accompagne d'une tutelle dont la première transgression entraîne le glissement vers une série de catastrophes. Le parquet, témoin du moindre écart commis par le résident temporaire, accuse son passage à chaque griffure et se transforme en territoire hostile.
Comme dans le cabinet noir de Peter Straub, le roman de Will Wiles offre la perspective d'un monde ordonné et parfait qui coïncide avec la mort et réserve au chaos le seul espace de liberté.
Attention au parquet – Will Wiles – Traduit de l'anglais par Françoise Pertat – Liana Levi – 320 pages – 21€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 18 mai 2014