Stephen King, on a parfois l’impression qu’il reprend sa plume là où il l’avait laissée à la fin de son dernier bouquin. Et sa petite ville du Midwest, toujours-jamais la même, on dirait qu’on y a des souvenirs en commun, qu’on y retrouve des voisins, des amis.
Ainsi Holly Gibney, le temps a passé depuis "L’Outsider", sa mère vient de mourir du covid, et l’on s’éloigne tant bien que mal des années Trump. À peine sortie du marasme, elle reprend du service, cherchant en même temps à faire son deuil et, enquêtant sur des jeunes gens disparus, à comprendre pourquoi le Mal fait si bien son lit dans le monde des hommes.
Le Mal, c’est la grande affaire de King: dans un livre inédit en français, l’américain Douglas E. Cowan ne l’appelle-t-il pas "dark theologian"? Ici le comble de l’horreur tient peut-être à l’identité des prédateurs et à leurs misérables desseins.
Holly - Stephen King - Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean Esch. Albin-Michel - 522 pages - 24,90€ - ***
François Rahier
François Rahier
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