Bovary sans le désir amoureux, c'est un peu le portrait paradoxal qu'on pourrait faire de l'héroïne de ce roman polonais écrit sous pseudonyme. On est à Cracovie en 1893 et Zofia est une femme au foyer mariée à un prof d'université, un poste prestigieux dans cette ville au confluent de trois empires promis à la disparition. Le désir de Zofia se consume dans la quête de respectabilité. La voilà par intérêt engagée dans une cause caritative. Et c'est au cœur d'une maison de retraite que la mort d'une résidente la transforme en détective amateur. Ce roman est le premier d'une série située à Cracovie au 19e siècle.
Madame Mohr a disparu – Maryla Szymiczkowa – Traduit du polonais par Marie Furman-Bouvard – Agullo – 352 pages – 21,50€ - **
Lionel Germain
Lionel Germain