La belle Laura a disparu. A 31 ans, elle était sur le point de terminer son premier roman. Mais peut-on vraiment rechercher une femme qui semble avoir joué les filles de l'air volontairement?
Du portrait croisé que nous propose Andrea Camilleri, c'est bien une fille de l'air qui surgit comme un souffle tantôt brûlant tantôt glacé. Souvent possédée par le "ghibli", un vent venu du désert, elle est réputée pour ses changements d'humeur. Ce joli roman ouvre une fenêtre sur le tableau de Fra Angelico. Marie-Madeleine y tend la main au Christ ressuscité qui lui dit: "ne me touche pas". Faux polar mais véritable hommage au destin d'une femme libre.
Noli me tangere – Andrea Camilleri – Traduit de l'italien par Serge Quadruppani – Métailié – 144 pages – 15€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 15 juillet 2018Lire aussi dans Sud-Ouest