500 ans après Thomas More et son livre fondateur, "L’Utopie", le mot se confond souvent avec "dystopie" et l’on peinerait à recenser les livres qui depuis Huxley ou Orwell déclinent nos futurs à venir, tous plus cauchemardesques les uns que les autres. C’est oublier que More avait forgé un autre mot, "eutopie", à partir du préfixe grec "eu" qui signifie "bon" et du radical "topos", le lieu, l’endroit. L’utopie, c’est nulle part; l’eutopie c’est le bon endroit.
Résolument optimiste, l’auteur a puisé pour ce gros livre aux sources du socialisme, utopique ou pas, s’inspirant aussi des travaux contemporains de Bernard Friot sur le salaire universel.
Eutopia - Camille Leboulanger – Argyll - 653 pages - 24,90€ - ***
François Rahier
François Rahier