lundi 30 septembre 2013

Les trottoirs du rêve





 
 
 Les excellents romans sur Hollywood sont nombreux mais jusqu'à présent personne mieux que Joseph Wambaugh n'avait su traîner sur les trottoirs en pleine nuit pour raconter le quotidien d'une brigade de flics. Sur les mêmes trottoirs, Bill Guttentag a choisi de promener ceux d'en face, les délinquants de seconde zone, comme Casey, jeune fugueuse à la merci des prédateurs. Un roman âpre au regard généreux.
 
 
 
 
 
Boulevard – Bill Guttentag – Traduit de l'américain par Christophe Mercier – Série noire Gallimard – 340 pages – 21,90€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 29 septembre 2013



vendredi 27 septembre 2013

Balles perdues




 Depuis Rouletabille, on sait que le journaliste est un enquêteur armé d'un micro dans le holster et parfois d'une caméra à l'épaule. Du grand reportage aux petites magouilles provinciales, c'est la curiosité et le flair qui permettent de dénicher les bons clients. Chez les sportifs par exemple, les sujets ne manquent pas, entre corruption, dopage et soirées libertines. Après Ludo Sterman, un autre journaliste, Cyrille Legendre, passe du réel à la fiction en fouinant sur les dieux du stade.
 
 
 Son héros, Matt Berger, est un photographe de presse chargé de traquer un footballeur vedette en petite tenue et en bonne compagnie. Le lendemain, les photos disparaissent et la prostituée est assassinée. L'occasion pour Matt et son meilleur ami d'enquêter sur les réseaux de proxénètes. Direction le Turkménistan où le dictateur de service imprime sa marque sur tout ce qui se vend. Pour un match de gala destiné à soutenir les victimes d'une catastrophe naturelle mais dont l'objectif assumé est de redorer le blason des mafias locales, le régime convoque le gratin du foot mondial. Le stade d'Achkhabad et ses 80 000 places peut donc s'offrir une équipe composée des meilleurs joueurs internationaux, la bagatelle de 370 millions d'euros qui trottent sur la pelouse.
 
 Au-delà des complots dont les affairistes sans frontière se plaisent à brouiller les pistes, Cyrille Legendre raconte les méandres d'une amitié tragique et complexe et mérite bien son Prix du Premier Roman décerné au festival de Beaune.
 
Quitte ou double – Cyrille Legendre – Le Masque – 355 pages – 6,60€ - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 18 août 2013



jeudi 26 septembre 2013

Château Périgueux

 
 
 
 
 
 C'est notre Donna Leon à nous, Martin Walker. Quand l'Américaine invente pour un public allemand le plus vénitien des commissaires, ce journaliste britannique se penche, lui, sur le destin de Bruno Courrèges, policier municipal en Dordogne. Malgré la présence incongrue de "détectives", le dossier concernant les magouilles franco-américaines autour d'un projet viticole d'envergure n'a rien de farfelu.
 
 
 
 
 
Sombres vendanges – Martin Walker – Traduit de l'anglais par Gabrielle Merchez – Le Masque – 406 pages – 15€ - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 25 août 2013
 
 
 
 

mercredi 25 septembre 2013

Barbarie génétique

 
 
 
 
 
 Depuis "La Théorie Gaïa", Maxime Chattam peaufine sa vision du monde. La violence y est inscrite comme une nécessité dans la compétition entre prédateurs. Dans ce dernier roman, les gendarmes d'une brigade spécialisée affrontent une association internationale de tueurs en série. On tremble en découvrant que nos gènes ont gardé la trace de cette "conjuration primitive". Suspense efficace pour un grand guignol de l'horreur à prendre au second degré.
 
 
 
 
La conjuration primitive – Maxime Chattam – Albin Michel – 460 pages – 22,50€ - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 25 août 2013
 
 
 
 

mardi 24 septembre 2013

Flic et Psy

 
 
 
 
 
 
 Depuis une dizaine d'années, Nicci French est le pseudonyme d'un couple de journalistes londoniens qui sont passés maîtres dans l'art de distiller l'angoisse et les faux semblants. "Sombre Mardi" est le deuxième volume d'une série consacrée à l'inspecteur Karlsson et à la psychothérapeute Frieda Klein. Tous deux s'associent dans l'enquête sur la mort d'un homme bien trop aimé pour être honnête. Un duo très original et convainquant.
 
 
 
 
Sombre mardi – Nicci French – Traduit de l'anglais par Marianne Bertrand - Fleuve noir – 528 pages – 20,50€ - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 18 août 2013
 
 
 
 

lundi 23 septembre 2013

L'île au trésor

 
 
 
 
 
 
 L'île au large de Stockholm suscite quelques convoitises et ses trésors immobiliers condamnent les imprudents à boire la tasse au fond du port ou le bouillon de mort-aux-rats à l'heure du thé.  On y reconnaît surtout la Suède à cette manie qu'ont les femmes d'affirmer leur indépendance, comme Nora Linde, la juriste, associée dans cette première enquête à un policier "modèle, grand, rassurant, blond aux yeux bleus".
 
 
 
 
 
 
La Reine de la Baltique – Viveca Sten – Traduit du suédois par Rémi Cassaigne – Albin Michel – 387 pages – 20,90€ - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 22 septembre 2013
 
 
 
 

jeudi 19 septembre 2013

Congé de maladie

 
 
 
 
 
 Malgré son état comateux, c'est depuis sa chambre d'hôpital que la commissaire Edwige Marion pressent la nature du danger. Après la mort horrible de deux adolescents, une menace se précise autour du fils du Président de la République et se dénoue dans le prolongement de Crimes de Seine, le précédent épisode de la série. Les bons flics sont parfois inquiétants et la tachycardie du lecteur est proportionnelle à l'impuissance qui cloue Marion au lit.
 
 
 
 
 
Le jour de gloire – Danielle Thiéry – Rivages – 398 pages – 21,50€ - **
Lionel Germain





Jeux de vilains et zone sensible


 Danielle Thiéry poursuit sa série avec la commissaire Edwige Marion mais Belfond réédite un de ses romans des années 1990, une époque où les inspecteurs n'étaient pas encore des lieutenants, où les "grands frères" de certains quartiers étaient promus éducateurs, et où les services publics se retiraient sur la pointe des pieds pour des raisons économiques.
 
 
 Autant d'éléments que l'auteure rappelle dans sa préface avec un jugement assez sévère pour les décisions qui furent prises pendant cette période.
"La Guerre des nains" débute par une partie de paint-ball  entre ados qui vire au drame. Un des participants s'écroule pour de bon, assassiné pour empêcher son témoignage sur les trafics qui structurent l'économie souterraine de la cité. Vol d'armes, islamisme, protection rapprochée des grands frères pour empêcher les jolies beurettes d'aller voir ailleurs si l'amour est plus tendre, la confusion idéologique est totale et les "anars" n'hésitent pas à s'allier aux djihadistes pour tenter le casse du siècle sur un fourgon de la Brinks.
 
 
 
 Dans la France d'aujourd'hui, personne ne s'étonnera de croiser les flics corrompus de cette intrigue et cette haine à vif qui dissout toute approche raisonnable. L'espoir, c'est pourtant le regard humaniste avec lequel on peut apaiser les tensions. Il transparaît dans le personnage de l'inspecteur Marc Le Guénec que Danielle Thiéry a su dépeindre avec un nuancier subtil jusqu'à l'épilogue résolument optimiste.
 
La guerre des nains – Danielle Thiéry – Belfond – 288 pages – 16€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 11 août 2013



mercredi 18 septembre 2013

Cinq à la Une

 
 
 
 
 
 
 Cinq faits divers dont tout le monde se souvient et qu'Hubert Prolongeau décroche du réel pour les réinventer. Presque un exercice d'atelier littéraire mais tellement réussi qu'on oublie vite le point de départ pour s'immerger dans la réalité de ces nouveaux personnages. Petite menteuse victime de ses mensonges, abbé mégalo menant ses jeunes ouailles au sacrifice, héroïsme imprévu d'un employé de banque, flic pour de faux prêt au martyr: la vie comme elle va.
 
 
 
 
 
Méfaits divers – Hubert Prolongeau – Rivages – 195 pages – 8,15€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 18 août 2013
 
 
 
 

mardi 17 septembre 2013

Photographe de pressoir

 
 
 
 
 
 
 C'est au cœur de la Toscane que s'élabore le vin le plus célèbre d'Italie, le Chianti. Le polar très documenté de l'auteur allemand Paul Grote est sans doute une bonne façon d'en découvrir les secrets de fabrication. Son héros, photographe en reportage dans les vignes, va bien-sûr affronter les inévitables malfrats que les trésors du petit paradis toscan attirent comme des mouches sur le miel. Plus passionnant que le guide du Routard.
 
 
 
 
 
Vendanges sanglantes – Paul Grote – éditions Prisma – 302 pages – 18,95€ - **
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 11 août 2013
 
 
 
 

lundi 16 septembre 2013

Résilience

 
 
 
 
 
 Un juge, douze jurés et pas même une moitié de chance, ça fait bien treize et demi. C'est une blague de taulard qui explique le titre. En interrogeant le thème archi-rebattu du méchant tueur psychopathe, Nevada Barr réussit son coup, principalement grâce au personnage de Polly, une jeune femme dont la description dans le prologue est saisissante.
 Les miracles de la résilience pour une fillette "sociologiquement" condamnée.
 
 
 
 
 
131/2 – Nevada Barr – Traduit de l'américain par Laura Derajinski - Cherche Midi – 400 pages – 20€ - **
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 11 août 2013
 
 
 
 

vendredi 13 septembre 2013

Galère sur le Vieux Port

 
 
 
 
 
 Jean Contrucci se penche une nouvelle fois sur le passé de Marseille avec les armes du roman d'aventures, bruissements de capes et tintement d'épées. On est en 1659. Sur les quais du port, s'arrangent et s'embrouillent toutes les langues des bords de Méditerranée. Le jeune chevalier Guillaume de Montmirail est censé retrouver son frère Antoine, second capitaine de galère sur l'Éclatante qui a pour mission d'escorter les navires marchands chargés de soieries et d'épices.
 
 
 
 
 
 Perdu dans les ruelles, il est victime d'une agression et sauvé par Lou Rousset, un pêcheur truculent, fils adoptif d'un astronome dont la fille, Constance, n'est pas indifférente au charme du chevalier. Pour exciter notre appétit, Constance sera bien-sûr enlevée par des méchants, mais c'est la présence d'une autre galère royale, la Force, qui émeut davantage les Marseillais. L'affirmation du pouvoir royal selon laquelle cette galère est censée les protéger des agressions extérieures ne les convainc pas du tout.
 
 Jean Contrucci a inventé ses héros intrépides en préservant, au cœur de l'intrigue, l'opposition bien réelle du frondeur marseillais Gaspard de Glandève face au sieur de La Baume, Lazare de Vento, premier consul de la ville. Pour la grande histoire, Louis XIV après avoir affirmé son autorité auprès de son ministre Mazarin, reprit le contrôle de Marseille en 1660 et on supprima les consuls qui furent remplacés par des échevins. Pour l'historiette, on frémit à l'idée que Constance, recueillie par les Hommes du Vent, ne puisse retrouver un jour le beau chevalier Guillaume de Montmirail.
 
La vengeance du Roi-Soleil – Jean Contrucci – JC Lattès – 450 pages – 18€ - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 4 août 2013
 
 
 
 

jeudi 12 septembre 2013

Un homme amer

 
 
 
 
 
 "Le jour où Serge s'est jeté du haut de la falaise" pourrait être la phrase inaugurale d'un roman d'Agatha Christie. Mais au lieu d'adopter le regard d'Hercule Poirot pour dénicher le complice de ce dernier geste, Pascal Dessaint s'attache aux ombres des différents protagonistes. La fascination et l'effroi devant une nature insoumise et secrète caractérisent des personnages dont l'auteur ausculte les douleurs et les faiblesses avec beaucoup d'humanité.
 
 
 
 
Maintenant, le mal est fait – Pascal Dessaint – Rivages – 253 pages – 18,50€ - **
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 28 juillet 2013
 
 
 
Plus d'infos sur K-Libre
 
 
 
Le site personnel de Pascal Dessaint
 
 
 
 
 
 
 

mercredi 11 septembre 2013

Tranches de vie

 
 
 
 
 
 "C'est le principe même de toute vérité d'engendrer ses propres mystères" déclare l'auteur de ce petit roman survitaminé dans sa forme (un collage de plusieurs instances narratives), et qui au fond, développe une histoire de trafic d'organes et de rapports familiaux tourmentés. Cette construction séduisante est assez inhabituelle dans le polar français pour qu'on rappelle l'origine Québécoise de l'éditeur.
 
 
 
 
 
 
 
La foire aux organes – Mathieu Picard – Coups de Tête – 276 pages – 17€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 4 août 2013
 
 
 
 

mardi 10 septembre 2013

Play-Back

 
 
 
 
 
 Il y a 19 ans, déjà soupçonné dans une affaire de pédophilie, un homme a été arrêté pour le viol et l'assassinat d'une fillette avant d'être libéré par les juges, faute de preuve. Un clochard aussi, disculpé par un témoin. Reste cette émission, "affaires non résolues", que l'on regarde avec les quatre suspects. Ils boivent tous comme des trous et le coupable est là, parmi eux. Oui, mais lequel? Prévisible et distrayant.
 
 
 
 
 
 
Qui? – Jacques Expert – Sonatine – 300 pages – 18€ - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 4 août 2013
 
 
 
 

lundi 9 septembre 2013

Revivre ou mourir au Kansas




 A l'opposé du bruit et de la fureur des grands romans régionalistes américains, Lori Roy restitue les effets trompeurs du silence et des non-dits meurtriers.
 
 
 
 
 Pour fuir les Nègres de Detroit et les émeutes raciales de 1967, Arthur Scott, sa femme Celia, leurs deux filles Evie et Elaine, et leur fils Daniel, se replient dans la ferme familiale du Kansas où vit toujours la mère d'Arthur. Lui va passer d'un boulot d'ouvrier dans la sous-traitance automobile à un job d'entretien des routes du comté mais pour Célia, c'est la découverte d'un univers qu'elle redoute. A peine arrivée, elle se sent observée à la messe par les autres femmes. Chapeau à voilette et jupe plissée contre foulard à fleurs et robes évasées aux hanches. Le Kansas est synonyme de cette étrangeté à laquelle rien ne semble pouvoir se soumettre en elle.
 
 
 Et c'est à la sortie de cette messe que le shérif annonce la disparition inquiétante d'une fillette. Tandis que les soupçons se portent sur le beau frère, violent avec sa femme, que sa propre fille, Evie, se prend au jeu des ressemblances avec une tante disparue, et que son fils Daniel attend vainement d'être adoubé par son propre père, Celia interroge ses capacités d'enracinement dans cette nature secrète et hostile. Un présent de narration inscrit avec une belle justesse son personnage dans l'énigme d'un monde qui s'oppose au souvenir rassurant de Detroit.
 
Bent Road – Lori Roy – Traduit de l'américain par Valérie Bourgeois – Le Masque – 320 pages – 19,50€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche - 8 septembre 2013
 
 
 
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vendredi 6 septembre 2013

Mort suspecte à Pearl-Harbour





 
 
 Fils d'un planteur de tabac de Louisiane dans la débine après la Dépression, Jermaine Dejean, sergent de la police militaire et ancien du NOPD, a perdu sa femme et sa petite fille de 6 ans. Cet alcoolique repenti a également fréquenté les tranchées françaises de la Grande Guerre pendant trois mois et la police militaire lui a évité le naufrage en l'affectant sur l'Île de Pearl Harbour le 1er décembre 1941.
 
 
 
 
 
 Jermaine a du sang noir mais ça ne se voit pas. Sans lui mentir sur sa différence, son père lui a épargné les conséquences de ses origines en lui offrant l'éducation réservée aux Blancs.
 
 Difficile de trouver le bon équilibre avec ce genre de "flics à problèmes". Yann-Fanch LeFur n'en rajoute pas dans le spleen, et la vérité du personnage s'impose très vite au cours de l'enquête qu'il mène sur Marvin Burnett, soldat noir de deuxième classe, cuistot du régiment, suicidé par pendaison. Marvin a laissé une lettre mais il ne savait pas écrire. Jermaine découvre la loi du Klan sur cette île perdue dans le Pacifique.
 
 Et bien-sûr, au milieu de ce chaos judiciaire, surgissement du chaos planétaire avec l'attaque surprise de l'aviation japonaise. L'auteur maîtrise parfaitement cette inscription du roman noir dans le grand bazar universel.
 
A l'aube d'une autre guerre – Yann-Fanch LeFur – La Lettre Noire – 300 pages – 10€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 28 juillet 2013
 
 
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jeudi 5 septembre 2013

Art brut

 
 
 
 
 La défense du patrimoine, ce n'est pas forcément une planque pour policier rêveur. Même dans les sous-sols de la Villa Medicis, on peut décapiter et torturer en s'abritant derrière l'argument artistique. Carlo Barone est un flic juif muté à Rome. Confronté à un collègue néo-nazi, à l'extrême-droite en général, aux rapts d'enfants tziganes et aux vols de manuscrits religieux, on devine qu'il risque de perdre son sens de l'humour.
 
 
 
 
 
 
Meurtres à la romaine – C.M. Veaute – 390 pages – 7,20€ - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 28 juillet 2013
 
 
 
 

mercredi 4 septembre 2013

Une proie pour l'ombre

 
 
 
 
 
 Difficile après "Meurtres pour rédemption", de réussir à mêler les ingrédients du roman noir et du roman à suspense avec autant d'efficacité. L'avant dernier polar de Karine Giébel réédité chez Pocket raconte avec moins de vigueur les menaces imposées de façon anonyme dans la vie quotidienne d'une femme au point de la faire douter d'elle-même. Frissons garantis, malgré tout.
 
 
 
 
 
 
Juste une ombre – Karine Giébel – Pocket – 608 pages – 7,80€ - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 1er septembre 2013