mardi 30 avril 2019

Femmes secrètes






A l'abri de sa neutralité profitable à tous, la Suisse a permis aux services secrets britanniques d'organiser la résistance que nous raconte Mark Zellweger dans la série consacrée aux "espionnes du Salève". Cet épisode entre août 1941 et novembre 1942 met en scène la montée du projet destructeur et la riposte audacieuse des femmes secrètes.





Bletchley Park – Mark Zellweger – Eaux Troubles – 310 pages – 26€ - ** 
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 21 avril 2019



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lundi 29 avril 2019

Changement de régime





Thomas Cantaloube traque les points noirs que le maquillage du récit national a longtemps permis de recouvrir d'un vernis édifiant. La naissance de la 5ème République, si elle a mis fin à l'instabilité gouvernementale, s'est accompagnée d'une grande brutalité contre la résistance algérienne. Comme Ellroy, l'auteur choisit des hommes "mauvais" pour raconter une période "mauvaise". 





Requiem pour une république – Thomas Cantaloube – Série noire Gallimard – 540 pages – 21€ - ****
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 21 avril 2019



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samedi 13 avril 2019

Insomnie en flic majeur


C'est dans un palace, mais niché discrètement dans un recoin de la Place de la Concorde, qu'Ed McBain aimait descendre quand il venait à Paris. Ce jour là du printemps 1999, dans le petit salon de la suite où il accueille le visiteur, la télévision diffuse des images des Balkans. Un court instant, l'entretien que nous aurons est mis entre parenthèses. Sa femme est originaire de cette région d'Europe et il manifeste ses craintes et son désarroi devant les colonnes de réfugiés. 


Véritable légende du roman noir américain (il a publié ses premiers épisodes du 87ème District alors que Chandler livrait ses dernières pages), il a du mal à réaliser le chemin parcouru depuis. Le temps chez lui a une épaisseur particulière. D'ailleurs ce jeune homme a-t-il vraiment 72 ans ou plutôt comme Carella, le flic central de la série, a-t-il décidé d'arrêter sa montre? Comme Carella encore, Mc Bain n'a gardé de ses origines italiennes que le souvenir chaleureux des réunions de famille. 




Mais le monde change autour de lui, à commencer par cette ville imaginaire, Isola, souvent comparée à New-York et qui rassemble toutes les dérives, tous les paradoxes, tous les vertiges de l'Amérique. On s'accorde à reconnaître maintenant qu'elle est au centre de l'œuvre. C'était très perceptible dans un roman signé Evan Hunter, "Mister Buddwing", l'histoire d'un amnésique où la ville, davantage qu'un décor, se dévoile en parallèle avec le personnage principal, comme dans la série du 87ème District. 




Là officient Carella, Kling, Meyer Meyer, Parker, Willis ou Brown, les flics pour lesquels le temps donc, n'a pas les mêmes exigences que pour nous. Si plus de quarante ans après leur première apparition ("Du balai!" Série noire Gallimard), ils hésitent encore à franchir le cap de l'âge mûr, ils restent les veilleurs attentifs d'une cité qui entretient une relation troublante avec New-York. Même si jamais aucune ville n'aura cette familiarité acquise sur la compilation d'une cinquantaine de drames destinés à presque deux générations de lecteurs.




Dans "La Cité sans sommeil" dont le titre anglais, The Big Bad City, annonce le projet qui était inconsciemment à l'œuvre dès le départ, on retrouve Carella et son équipe enquêtant sur l'assassinat d'une jeune fille mystérieuse. Débusquer les faux-semblants les plus intimes dans un procès-verbal: la méthode littéraire de McBain est aux antipodes de celle de Simenon, et pourtant on est frappé par la proximité de ces deux monuments de la littérature. 




Leurs flics ne sont peut-être que des accoucheurs de ténèbres mais ils préservent cette espérance d'une lumière, compassion chez Maigret, émotion chez Carella, qui nous délivrent aussi de la noirceur du monde.
Ed McBain est mort le 6 juillet 2005. 


Lionel Germain





ENTRETIEN AVEC ED MCBAIN


Photographed by James M. Curran, JamesCurran [CC BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/)]
Photographed by James M. Curran


Lionel Germain: Quand vous avez commencé la série en 1956, osiez-vous imaginer qu'elle aurait une carrière aussi longue?

Ed McBain: Non. Pas du tout. J'avais un contrat pour trois livres. J'avais proposé à mon éditeur l'idée d'avoir non pas seulement un homme mais une équipe de policiers comme héros. Il a donné son accord pour trois livres, après quoi on verrait comment ça se présenterait. J'ai écrit les romans et l'éditeur les a trouvés plutôt bons. On est donc reparti pour trois autres. Tout ça se faisait en édition de poche et à partir de là, on est passé à l'édition cartonnée. Mais je n'avais jamais rêvé que ça prendrait cette importance. J'écrivais comme on dit en Amérique with my left hand, de la main gauche. Comme j'écris vite, c'était juste pour moi l'occasion de trouver le temps d'écrire quelque chose de plus sérieux.

LG: Cinquante romans plus tard, Carella va avoir 40 ans. Le temps chez vous a une épaisseur particulière. Est-ce que ça vous amuse ou est-ce que ça vous effraie de savoir que vos flics sont immortels?

Ed McBain: Un de mes lecteurs a parlé un jour du temps élastique et du calendrier flexible (rire). J'avais deux options quand j'ai commencé: soit faire vieillir les personnages, soit comme la Petite Annie, l'orpheline qui a toujours dix ans, les garder jeunes et courageux. J'ai choisi la deuxième voie. 

LG: Mais ils évoluent...

Ed McBain: Oui, le fait de les maintenir toujours au même âge, ça pose des problèmes. J'aimerais vérifier... (Il cherche l'édition française qui republie les premiers épisodes de la série) Dans les premiers romans, j'utilisais les dates dans les rapports de police, 1956 ou 1959, maintenant je me contente de mettre 19.... Je n'évoque plus les guerres, non plus. (il essaie d'ôter le film plastique qui recouvre son exemplaire) Ils protègent ça comme des billets de banque! (rire) Les gens ont envie de me lire! Tenez, regardez! Arrestation d'un criminel en 1949. Il serait plutôt vieux maintenant, non?



LG: Isola a bien changé depuis 1956. Comme New-York. Mais dans La Cité sans sommeil, vous n'accordez aucun crédit aux effets d'annonce du maire sur la restauration de l'ordre et de la sécurité. Vous êtes pessimiste sur l'avenir des grandes cités?

Ed McBain: Je pense que toutes les villes ont un seuil de croissance au-delà duquel elles sont ingérables. Au-delà d'un certain seuil, les services de sécurité ou d'entretien ne fonctionnent plus. Si on prend l'exemple de Paris, Paris intra-muros, l'équilibre est atteint, mais pour New-York c'est déjà trop tard. On maintient propres quelques avenues, quelques quartiers et pour le reste, c'est l'anarchie.

LG: Tout le monde s'accorde à reconnaître maintenant que le véritable héros de votre œuvre, c'est la ville. C'était très frappant dans l'histoire de cet amnésique, "Mister Buddwing"...

Ed McBain: Oh, vous avez lu ça? Mon idée dans ce livre, c'était de faire un flash-back absolu, de pénétrer la vie du personnage en racontant des épisodes de son passé. Au point que son présent soit totalement la somme de ce passé. C'était un défi stylistique pour moi. Mais pas pour mon éditeur, qui est d'ailleurs très vite devenu mon ex éditeur.

LG: ...et dans ce roman, la ville est aussi davantage qu'un décor. Son dévoilement est parallèle à celui du personnage principal, comme dans la série du 87ème District...

Ed McBain: Dans Mister Buddwing, c'était New-York. Pour la série du 87ème, je ne suis pas si sûr que la ville soit le personnage principal. Disons que c'est un personnage secondaire qui donne forme à ce qui s'y passe. Il y a une présence pesante de cette ville, massive, un peu comme un château qui projette son ombre.



LG: Est-ce que vos origines italiennes sont encore importantes pour vous ou est-ce que comme Carella, vous avez définitivement tourné la page de l'immigration?

Ed McBain: Elles étaient importantes pour moi quand j'ai grandi, uniquement sur le plan familial. Les oncles, les grands-parents, les grandes fêtes, tout ça avait un sens. Par contre, je n'ai jamais compris les gens qui me tapaient dans le dos uniquement parce que mon nom avait une consonance italienne. Le type qui fait ça, je n'arrive pas à le considérer comme mon "frère". De la même façon, Brown, le flic noir, ne se sent pas du tout le "frère" de Cole, le truand. 

LG: Est-ce que Mc Bain coexiste facilement avec Evan Hunter, l'auteur de "Mister Buddwing" justement, de "Sentinelles", de "Conversations criminelles" de "Conversa­tions privilégiées"?

Ed McBain: Je ne pense pas avoir beaucoup fait de mauvais choix dans ma carrière, mais en arrêtant d'écrire sous le nom de Evan Hunter pendant une dizaine d'années, ça c'était une grosse erreur. (intrusion d'un groom qui porte une enveloppe. McBain en exrait des photos qu'il exhibe en riant) Vous savez ce que c'est? (un cliché le représente aux côtés de Claudia Cardinal) 

LG: Souvenir de Cognac! (rires)

Ed McBain: Sérieusement, je pensais avoir écrit un chef -d'œuvre et aucun éditeur n'en a voulu. C'est pour ça que je me suis consacré à Ed McBain, c'était une erreur. Depuis j'ai publié "Conversations criminelles" en 1995.

LG: Qui va bientôt être adapté au cinéma...

Ed McBain: Oui, Tom Cruise a acheté les droits. Il les a achetés il y a trois ans et il travaille encore dessus. J'ai vu la dernière mouture du scénario, la cinquième, et je ne n'étais pas content. Je le leur ai dit. Ils en sont maintenant à la sixième adaptation mais Paramount m'a dit de ne pas m'inquiéter, qu'ils allaient faire ce film.

LG: Quand vous avez travaillé avec Hitchcock pour le scénario des "Oiseaux", c'était aussi difficile? Quelles étaient vos relations avec lui?

Ed McBain: Non, c'était agréable. On a eu de très bonnes relations. Notre approche était assez similaire. On se posait les mêmes questions, on avait les mêmes exigences. La seule chose que je ne supporte pas dans la vie, c'est l'amateurisme.



LG: Quel regard portez-vous sur la France?

Ed McBain: Je suis venu souvent en France. Ma femme a vécu quinze ans sur l'Île Saint Louis et elle adore. Le sentiment anti-américain a disparu. Le monde éclate, se tribalise, comme on le voit tragiquement dans les Balkans, mais j'ai l'impression que la France résiste bien à cette évolution. Je me trompe peut-être, mais la France échappe à ce phénomène qui est à l'oeuvre aussi aux Etats-Unis.

LG: Etes-vous heureux de vivre à New-York?

Ed McBain: Nous vivons à une heure environ de New-York mais j'ai un petit pied à terre en ville. Je vais au théâtre, au restaurant, pas dans les endroits risqués comme Carella.

LG: Quels sont vos rapports avec les flics new-yorkais?

Ed McBain: Je ne pense pas qu'ils savent que j'existe. J'ai un ami qui était sergent quand je l'ai connu et qui est maintenant à la tête du département. C'est un ami proche. Il m'a ouvert des portes pour visiter les commissariats, mais je ne crois pas que les flics savent qui je suis. Un jour, j'ai dit à mon ami de me donner un insigne, et il m'a dit: "Qu'est-ce que tu veux en faire?". Je lui ai répondu que si je voyais quelqu'un se faire agresser dans la rue, je pourrais intervenir. Il m'a répondu: "pas question! Tu veux te faire tuer?". Et sa femme était bien de cet avis. Elle a dit: "si tu montres cet insigne, tu es un homme mort."


- Mister Buddwing - Evan Hunter - Les Belles Lettres (entre 4 et 6€ sur les sites de vente en ligne)

- La cité sans sommeil - Presses de la Cité - 310 pages – entre 4 et 6€ sur les sites de vente en ligne
- Réédition en neuf volumes de tous les romans du 87ème district dans des traductions intégrales. - Editions Omnibus - 976 pages – entre 20 et 30€ sur les sites de vente en ligne






vendredi 12 avril 2019

Des chiffres et des êtres





Yrsa Sigurdardottir a déjà été traduit trois fois chez Anne Carrière avant de rejoindre Actes Sud qui publie le premier épisode d'une nouvelle série. On y croise une psychologue pour enfants associée aux enquêtes d'un policier qui ne la laisse pas indifférente. Comme le titre le suggère, Freya et Huldar se trouvent au cœur d'une affaire de filiation. Des enfants séparés après la mort d'une mère victime d'inceste règlent près de trente ans plus tard les comptes maudits de l'ADN. Des chiffres et des êtres en souffrance. 





ADN – Yrsa Sigurdardottir – Traduit de l'islandais par Catherine Mercy – Actes Sud – 416 pages – 23€ - *** 
Lionel Germain





jeudi 11 avril 2019

Guerre des mondes






Disparu récemment, Dozois était un maître de la forme courte. Dans le genre, cette histoire archi rebattue d’invasion extraterrestre, mais vue par la bande, du point de vue d’un écolier qui buissonne et des deux IA qui dirigent véritablement le monde Est et Ouest confondus, est un chef-d’œuvre d’humour et d’intelligence. H.G. Wells au pays de Stand by me.





Le Fini des mers - Gardner Dozois - Traduit de l’anglais (États-Unis) par Pierre-Paul Durastanti - Une heure lumière/Le Bélial’ - 100 pages – 8,90€ - ***
François Rahier – Sud-Ouest-dimanche – 24 juin  2018




mercredi 10 avril 2019

Flammes fatales




Dans "Le deuxième homme", Hervé Commère interrogeait très habilement la place du mort dans un couple amputé d'un de ses membres. Ce dernier roman nous ramène cette fois à l'obsession d'un fils dont les parents ont disparu dans les flammes d'un manoir breton alors qu'il n'avait que six ans. Toute une vie à recomposer sa propre histoire à partir d'un album photo qui n'aurait pas dû réapparaître. Et c'est encore la "place du mort" qui pose problème.




Sauf – Hervé Commère – Fleuve noir – 272 pages – 18,90€ - **
Lionel Germain




mardi 9 avril 2019

Poilus fugueurs






Comment repérer dans la boucherie d'une guerre comme celle de 14/18 le psychopathe à l'aise dans le meurtre de masse? Michel Moatti s'empare de cette question avec la fugue de deux poilus sur le front de la Somme en août 1918. Portrait troublant et sombre de deux hommes traqués par un capitaine de gendarmerie rebaptisé le "coureur de sang".







Les Retournants – Michel Moatti – HC – 272 pages – 19€ - ***
Lionel Germain




lundi 8 avril 2019

Retour de flamme





Flirtant avec les mânes d'Hitchcock, Boileau-Narcejac, voire Patricia Highsmith pour la perversité du rapport amoureux, Gilda Piersanti met en scène la descente aux enfers d'un homme heureux, père et mari comblé. Pour approcher l'enfer quoi de mieux qu'un retour de flamme. La réapparition d'un amour de jeunesse allume un brasier destructeur.







Un amour parfait – Gilda Piersanti – Le Passage – 288 pages – 19,50€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 7 avril 2019



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vendredi 5 avril 2019

Moderne solitude







C'est une trilogie : Trois secondes, trois minutes, trois heures. Le temps y est comptable du frisson qu'on découvre avec ce premier jalon. Un infiltré dans la mafia polonaise est abandonné par son agent de liaison. Coincé entre le marteau et l'enclume, sa traque révèle la perversité du monde carcéral. A suivre.







Trois secondes – Roslund et Hellström – Traduit du suédois par Philippe Bouquet et Catherine Renaud – Mazarine – 590 pages – 22,90€ - *** 
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 31 mars 2019



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jeudi 4 avril 2019

Le futur en mode rapproché






Six nouvelles, cinq courts romans, onze entrées dans l’œuvre majeure d’une femme de bientôt 70 ans qui damerait le pion à beaucoup d’hommes dans la coterie un brin macho des écrivains de SF. L’auteure revisite le genre avec une seconde naïveté, sensible à la musique des sphères comme aux vertiges du savoir, ou en empathie avec l’animal dont elle adopte le point de vue à un moment.




Danses aériennes - Nancy Kress - Traduit de l’américain par Pierre-Paul Durastanti et Thomas Bauduret - Le Bélial - 513 pages - 23 € - ****
François Rahier – Sud-Ouest-dimanche – 3 décembre 2017





mercredi 3 avril 2019

Un tueur sur la route






Henri Lœvenbruck dit s'être inspiré d'un personnage réel pour créer celui de Marc Masson, à la fois héros solaire et seigneur de l'ombre. Déserteur des "services" après avoir sauvé une gamine et sa mère dans l'Amérique latine totalitaire, il redevient l'exécuteur officieux des basses œuvres de la République, de 1985 au massacre du Bataclan. Édifiant  





J'irai tuer pour vous – Henri Loevenbruck – Flammarion – 634 pages – 22€ -
Réédition octobre 2019 - J'ai Lu – 832 pages – 9€  ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 31 mars 2019



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mardi 2 avril 2019

Manger pour mourir






Dans ce nouveau numéro de l'Indic, à la recherche d'une littérature "qui explique l'Histoire", Victor del Arbol révèle à Caroline de Benedetti que la clé se trouve au cœur de l'être intime. La revue explore par ailleurs les assiettes où se mitonnent les buffets froids du roman noir. Et un passage au grill des dernières publications. Alléchant.






L'Indic N°36 "Le polar à l'estomac" – Association Fondu Au Noir – 48 pages – 7€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 31 mars 2019



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lundi 1 avril 2019

Le gland des six îliens




Six personnages en quête de hauteur se retrouvent sur une île volcanique. Membres d'une association de bienfaiteurs, ils sont venus s'opposer à l'interdiction de reboisement du Mont chauve qui n'a pourtant plus rien à perdre que son chêne. Malgré un abattement forfaitaire, les six militants se ressaisissent pour affronter le promoteur du Complexe d'Œdipe, un ensemble immobilier. Mais réussiront-ils à planter leur gland dans la Vallée des deux Collines? C'est l'enjeu de ce polar très engagé.




Les douze boules de crotale – Chloé Holly – Éditions du Trident – 241 pages – 15,86€ - **
Lionel Germain



Malade, Chloé Holly n'a pu venir chercher son Prix du Polar Écologique 2019 à Quai du Polar



La couverture est empruntée à un tableau de Thibault Germain